Origine de l'avatar : Poison Ivy, DC Comics, New 52.
Identité : Mitsuko
Surnom : L'Esprit du Bosquet
Sexe : Femme
Âge : 17 ans.
Date de naissance : Printemps, -16
Village déserté / Errant : Précédant la naissance de Konoha.
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Clan : Senju
Grade : /
Rang : D
Kekkei Genkai : Mokuton

La silhouette svelte signa quelques acrobaties agiles alors qu'elle progressait rapidement vers la cime d'un très grand chêne. Progressivement lors de son ascension, l'ombre laissait place a la lumière filtrant au travers des branchages denses du bosquet. Les rayons illuminèrent peu a peu les traits fins d’un visage féminin. Lorsqu'elle traversa la cime de l’arbre, le soleil se refléta dans ses yeux, les faisant briller de leur habituelle couleur verte. Ses lèvres charnues s'entre-ouvrirent quelque peu alors qu'elle admirait le spectacle prenant place devant elle avant de former un sourire radieux. Le soleil se levait ; laissant choir ses premiers rayons sur le million de feuilles habillant la forêt, et leur faisant prendre une couleur légèrement orangée. Le vent souffla une douce brise qui donna vie a sa longue chevelure pourpre avant que celle ci ne retombe naturellement dans son dos. La couche de mousse et d'écorce cachant sa pudeur laissait deviner des formes féminines prononcée. La jeune femme apprécia un moment la scène, puis arqua ses longues jambes avant de se laisser tomber en arrière en direction du sol…

Sauvage. C'est sans doute le mot qu'emploierait quiconque pour définir Mitsuko. Après autant d'années passées dans les bois, la jeune femme en avait oublié les rudiments de la civilisation. C'était la foret qui l'avait élevé, la nature elle meme. Le visage de sa défunte mère avait peu à peu disparu de son esprit, laissant place, sans qu'elle ne le réalise vraiment, a celui de sa nourrice. Ce furent les branches feuillues qui l’enlacèrent lorsqu'elle avait froid, les tapis de mousse qui la bordèrent alors qu'elle s'endormait, les fruits juteux qui la nourrirent lorsqu'elle avait faim. Pour la jeune femme, rien n'était plus important que la Nature.

Elle menait une vie simple, régie par ses sentiments et ses besoins. La peur qui l'habitait lors de ses premiers jours d'ermitage avait laissé place à une confiance profonde en sa protectrice. Son passé l'avait marqué d'une méfiance pesante envers les humains. Elle s'était sentie abandonnée, volée, triste. Même si ces sentiments s'étaient peu à peu envolés de sa poitrine, elle était toujours sur ses gardes face aux membres de son espèce.

Seule, avec pour seuls compagnons les arbres et les animaux, celle qui fut un jour nommée Senju entretenait sa joie de vivre. Pas une once de méchanceté ne l'habitait. Son coeur était plein d'amour et de compassion. Peu être, un jour, une personne saurait lui montrer que ces sentiments peuvent aussi être entretenu a l'égard de ses semblables...

Mitsuko était toute jeune lorsqu'elle avait été séparée de ses parents, de sa famille, et de son clan. L'age exact ? Elle ne s'en souvenait plus. Le temps avait su lentement effacer certaines données de sa mémoire. Cependant elle se rappelait très bien être partie dans les bois avec ses parents. Le pourquoi ? Elle ne l'a jamais su, mais cela n'a pas grande importance. Le principal était ce qu'il s'était passé pendant cette balade en pleine nature.

L'enfant aux cheveux rouges sautillait dans tous les sens, observant avec enthousiasme les herbes et plantes dont son père lui citait le nom. Elle était obligée de basculer sa petite tête vers le ciel pour pouvoir voir le visage aimant de son paternel, lui qui était si grand a ses yeux.

C'était lorsque la petite famille avait fait une pause dans une petite clairière que tout avait commencé. Tout d'abord ; le silence. C'était sa mère qui l'avait remarqué en première. Pas d'oiseau s'égosillant, pas de vent soufflant dans les branchages, rien. La femme avait regardé son mari d'un air inquiet, et celui ci lui avait rendu un regard similaire...

Puis ils attaquèrent...

"_ Prends Mitsuko et cours !" avait ordonné le Senju a sa compagne. "Je vais les retenir !"

L'enfant s'était sentie décoller du sol pour atterrir dans les bras de sa génitrice. Son père était engagé au corps a corps avec trois individus alors que femme et enfant disparurent dans les bois.

"_ Papa !" avait hurlé la fillette. Mais sa mère n'avait pas arrêté sa course, slalomant entre les arbres le plus rapidement possible. Mitsuko se souvenait de la force avec laquelle sa mère la serrait contre elle, et elle se souvenait aussi de la chute. Toutes deux avaient fini au sol avec violence après que sa protectrice ait reçu un projectile a la jambe. Deux hommes étaient alors apparus devant la femme apeurée.

"_ Cours Mitsuko, cours !"

La petite avait alors repris sa course sur ses courtes jambes tremblantes, laissant sa mère faire face aux méchants hommes. Chaque seconde lui paraissait interminable. La course faisait brûler sa petite poitrine mais quelque chose au fond d'elle la poussait a continuer.

Et ils finirent par la rattraper. Cinq hommes armés contre une fillette... L'un s'était rapidement approché d'elle, et c'était a ce moment que sa protectrice était entrée en scène. Des racines jaillirent du sol, saisissant les jambes des attaquants pendant que les arbres tordaient leurs branches pour venir frapper les intrus. L'enfant était tombée sur le derrière en reculant avec horreur face a ce spectacle. C'est lorsque des ronces commencèrent a forcer leur passage dans les œsophages des assassins qu'elle se remit sur ses jambes tremblantes pour recommencer a courir.

Elle n'aurait su dire combien de temps était passé, d'heures, de minutes, ou de secondes, mais au dessus de la cime des arbres le ciel commençait a se parer de milliers d'étoiles. Incapable de retrouver ses parents - ni même la direction vers laquelle rentrer chez elle - et morte de fatigue, la fillette s'assit contre un tronc et ferma les yeux. L'écorce se déforma pour offrir plus de confort a l'enfant, et la mousse au sol grimpa rapidement sur son petit corps, lui offrant ainsi une couverture de fortune. Mitsuko ne s'en inquiéta pas. Elle était bien trop fatiguée pour faire quoi que ce soit d'autre que dormir...



C'est quelques temps plus tard que naquit la légende de l'Esprit du Bosquet. Des voyageurs rapportèrent que, profondément dans la forêt, se trouvait un domaine qui ne se laissait traverser. Celui ci se trouvant loin des sentiers, il était rare que quelqu'un se retrouve a tenter le passage mais, a chaque fois, la végétation s'était dressé. Au plus le voyageur se montrait insistant, au plus la nature devenait dense et le sol impraticable. Certaines personnes allaient même jusqu’à raconter avoir entendu une voix de femme leur chuchotant de fuir. Si personne n'avait jamais été blessé par ce phénomène, les rares habitants du coin avaient retenu la leçon et prirent vite l'habitude de ne pas s'en approcher.