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Danseur et douceur, paronymes d'âmes sœurs. [@ Jûro Nodoka]Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
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Kaguya Feng HooKirijin
Kaguya Feng Hoo
MessageSujet: Danseur et douceur, paronymes d'âmes sœurs. [@ Jûro Nodoka]   Danseur et douceur, paronymes d'âmes sœurs. [@ Jûro Nodoka] EmptyDim 4 Déc - 19:41
Il était quatre heures du matin.

Depuis la veille au soir, la ville de Kiri était effrayée des quelques combats qui pouvaient avoir lieu dans l'arène, sachant que les démons Kirijins se réveilleraient naturellement un jour : ils avaient peur que cette folie d'entraînement se change en désir meurtrier et préféraient rester loin de toute forme de combat, tant civils que shinobis, afin de ne pas attiser une flamme qu'ils ne sauraient éteindre.

L'arène était magnifique. Quelques sculptures de bois entouraient chaque coin du terrain embrumé et personne ne rôdait aux alentours. Je pouvais librement laisser place à mon art, n'offrant à personne la vue de mes danses que je pratiquais depuis presque huit heures maintenant. La nuit tombée, je me savais seul et c'était un sentiment que j'appréciais. Grand solitaire, aux phases de méditation souvent interrompues par les menaces de guerre que mon clan subit à l'époque précédant le rassemblement Kirijin, aujourd'hui constamment dérangé par les ordres de mission du village, j'appréciais peut-être pour la première fois depuis mon arrivée sur Kiri une parfaite quiétude.

Néanmoins, si j'étais seul jusqu'alors, je me rendais compte qu'une présence était proche. Je ne pouvais ni en dire la distance, ni en juger ses intentions, mais je me tenais sur mes gardes tout en conservant mon attention sur sa position que je cherchais à localiser. Mes danses devenaient presque automatiques, moins techniques, alors que je limitais un maximum les mouvements aériens pour me consacrer à des déplacements rapides.

Voyeur en quête d'un spectacle gratuit,
Assassin désirant étancher sa soif de sang,
Citoyen perdu dans les méandres guerriers de la ville :


Montre-toi.

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Jûro NodokaKirijin
Jûro Nodoka
MessageSujet: Re: Danseur et douceur, paronymes d'âmes sœurs. [@ Jûro Nodoka]   Danseur et douceur, paronymes d'âmes sœurs. [@ Jûro Nodoka] EmptyMar 6 Déc - 11:01
Les braves n'ont pas de repos. Jamais.

Il peut être difficile de les reconnaître, parfois. Mais ce sont les premiers à se réveiller. Les derniers à se coucher. Les premiers à charger. Les derniers à fuir. Ils tiennent, malgré tout ce que les Dieux envoient les affronter. Ils sourient face à l'adversité. Je me considère, à bien des égards, comme une femme brave. Qu'est-ce qui pourrait expliquer ma présence, sinon, à quatre heures du matin, dans cette arène plus que vide ?

Enfin, vide, elle ne l'est plus. J'y suis. Moi et deux de mes frères. Un ours puissant et un habile hibou. Encadrant un pauvre hère, ayant eu la malchance de croiser notre route dans la nuit. Ce n'est pas qu'il nous avait offensé, pas au sens littéral du terme. Certes, sa présence était un outrage pour le clan tout entier et ma personne en particulier, mais en nous voyant arriver, il avait baissé la tête. Il avait évité soigneusement de croiser notre regard, ou de nous frôler de son manteau. Pourtant, il n'avait pas de chance. C'était sur la Grande Chasseuse qu'il était tombé. Kiri comprendrait l'erreur qu'elle avait faite en m'acceptant en son sein. Ce serait sa faute et uniquement sa faute, pourquoi s'étonne-t-on quand les poules sont égorgées au moment où on accepte le renard dans leur antre ?

Ce pauvre humain, sanglotant, le visage couvert de contusions, payerait. Il payerait pour tous. Et il était loin d'être le premier, et encore moins le dernier.

Mais là. Là. Avant de la voir, j'ai senti sa présence. Ses fragrances dégoûtantes ont envahies mes narines. C'était un humain, et c'était un humain avec de l'acier. Il était là, seul, là où je m'attendais pas à le voir.

Il se mettait en travers de mon dessein.

Mais rien ne m'empêcherait de le réaliser. Je m'avançais, lentement, avec une insolence frisant l'indécence. Je finis par apercevoir sa silhouette. Ses vêtements. Son visage. Il me remarque, lui aussi, et constate mes comparses et ma victime. Sur un ton doux comme le miel, je l'interpelle. Avec un parfum de menace.

- Oyasumi, camarade. Moi et mes amis avons des comptes à régler avec cet ... individu. Peut-on compter sur ta discrétion, et ton départ sans ... histoire ..?

Mes pupilles dorées scintillèrent dans la nuit. Il n'était pas obligé d'accepter. J'espérais qu'il n'allait pas accepter. Car le sang appelle au sang, et ce n'est que lorsque les mers de Mizu no Kuni seront rouges que je m'arrêterai.
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Kaguya Feng HooKirijin
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MessageSujet: Re: Danseur et douceur, paronymes d'âmes sœurs. [@ Jûro Nodoka]   Danseur et douceur, paronymes d'âmes sœurs. [@ Jûro Nodoka] EmptyDim 11 Déc - 22:16
Enfin, cette silhouette apparaissait. Du moins, ce regroupement de silhouettes.

Trois personnes venaient de s'extirper du brouillard en apparaissant face à moi, m'observant. Si je ne devais juger qu'à leurs muscles, bandés et serrés, ils venaient soit de combattre soit s'apprêtaient à en livrer un, mettant mes sens en éveil. L'une des trois personnes s'avançait plus que les autres pour se mettre à moins de deux mètres de moi, avant de m'adresser la parole.

C'était une douce jeune femme à la bouche d'un rouge pouvant faire pâlir les feux les plus intenses. Ses yeux d'or me fixaient avec insistance, alors que je sentais mon cœur battre plus vite, mais était-ce pour elle ou pour cette situation ? Je ne savais pas où me mènerait cette conversation, mais rien ne m'indiquait que ses intentions étaient honnêtes.

Par la suite, je discernai du regard un homme à terre, roué de coups, d'hématomes et de sang, comme s'il venait d'être tabassé à mort. Il ne me fallut qu'un instant pour démarquer les silhouettes que je désignai tout à l'heure : l'un était un homme frêle mais fin, aux mouvements souples et aux déplacements fluides. L'autre, plus bourru, imposait une carrure colossale et lourde. La brute et le truand s'étaient joints au bon qui n'était autre qu'une femme.

Je cessais de regarder les yeux et les lèvres de la créature qui m'interpellait pour me concentrer cette fois sur sa gestuelle, sa stature. Cette fois, aucune once de douceur, aucune pointe de gentillesse. Ses articulations étaient tirées, sa peau rugueuse et entachée de fines gouttelettes de sang venant probablement de cet homme que je désignai comme une victime, plus que comme un malfrat puni. Alors, mon cœur cessa de battre l'espace d'un instant; comme épris d'une irrésistible envie de dépasser mes limites. Je sortais d'un état de convalescence m'ayant privé temporairement de ma liberté, je me devais de la retrouver.

"J'accepte ta demande, annonçai-je tout en pliant mon genou comme pour faire demi-tour. Cependant, avant de m'en aller, je vais te donner comme défi de ne pas me quitter des yeux."

Les conditions du jeu étaient données. M'expulsant en direction de l'homme à terre, je le saisit instantanément sous le bras et au niveau de la taille, le conservant sur mon épaule tout en jaugeant du regard les deux hommes à qui je faisais face. L'un était déjà prêt à m'encastrer au sol alors que l'autre s'apprêtait à me prendre en chasse. Je projetais mon corps entier vers l'arrière, remarquant le sol s'effondrer sous l'impact du plus gros des deux, alors que le second me poursuivait à une vitesse égalant la mienne. J'avais perdu la jolie jeune femme des yeux, ce qui me poussait à me dire qu'elle pourrait me surprendre à tout moment et que je n'avais d'autres choix que de courir jusqu'à l'essoufflement.

Je cessais de regarder derrière moi, observant la route que je devais emprunter avec attention; usant d'acrobaties au sol et aériennes pour entreprendre des chemins qui me paraissaient évidents mais pourraient entraver les mouvements de mon prédateur. Cependant, mes sens étaient parfaitement éveillés et un sourire fin se dessinait sur mon visage, annonçant la joie que je prenais à courir pour ma survie afin de vivre, de nouveau.

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MessageSujet: Re: Danseur et douceur, paronymes d'âmes sœurs. [@ Jûro Nodoka]   Danseur et douceur, paronymes d'âmes sœurs. [@ Jûro Nodoka] EmptyMer 14 Déc - 17:32
Mes muscles se détendaient. Il a dit qu'il s'en allait, sans faire d'histoire. Au fond de moi, y'avait une déception. Du soulagement, aussi. C'est pas parce que j'ai l'air si dure qu'au fond, j'ai pas mes peurs. L'effroi de l'échec. La fin d'une quête bien trop abrupte. J'étais déçue mais soulagée, et j'en ressentais un peu de honte. Et là. Là. Il s'est déplacé trop vite pour que je le suive des yeux. Avant que je ne comprenne, il était au niveau de notre victime. Un instant d'après, il s'en était emparé et fuyait avec.

Meleoleon, mon frère chouette, s'était mis à le traquer. Sharuk avait tenté de le stopper, en vain, et seul un fracas avait fait écho à sa frustration. Moi-même ? J'étais restée sur place, assistant à sa course folle. Des sentiments violents se sont emparés de moi. Et pourtant, ce ne sont pas les mots que ma colère me dictait que je hurlais.

- Laissez-le partir !

Mes frères se sont tous deux arrêtés, sur place. L'étranger et notre souffre-douleur ont disparu dans la nuit, là où on ne pourrait probablement pas les poursuivre. Les réactions n'ont pas tardé à tonner, et c'est avec un calme feint que je les accueillais.

- Sérieux là Nodoka ?! Laisser ce petit enculé d'humain se casser avec notre proie ?!

Sharuk voulait du sang, je le comprenais. Meleoleon, lui, était plutôt blasé.

- Je trouve pas ça très Charlie, si on me demande.

Je passais ma main sur mon visage, en poussant un petit soupir dépité.

- T'es chiant avec cette expression ...

Puis, je me tournais vers Sharuk. Sharuk, le bon Sharuk. Qui me domine d'au moins trois têtes, et faisant au moins deux fois mon poids. Je l'ai toisé avec défi. Avec insolence. Et même malveillance. Il me respectait, oui. Mais il avait encore plus peur de moi.

- Eh oui, on va le laisser se casser. Et tu sais pourquoi ? Parce qu'il va payer. Il va payer pour cet affront. Mais on est pas des bêtes, et jouer au chat et à la souris je kiffe pas plus que ça ...

Je continuais de le fixer longuement de mes pupilles dorées, et je le sentais presque vaciller. Alors, je chuchotais, d'une voix de miel.

- Tu te souviens bien de son odeur, Sharuk ?

Son regard s'est illuminé, le doute a disparu.

- Ça se peut bien que oui.

Un petit sourire illumina mon visage dans la pénombre.

- Bien. Alors voilà ce qu'on va faire. Meleoleon, traque le petit humain. Utilise des clones, pour qu'il croit qu'on joue son jeu, tous les trois ... Et pendant ce temps ... Nous ... On prendra bien soin de passer aux endroits qu'il fréquente et on lui fera comprendre que non, on est pas des gens avec qui on joue ...

Mes comparses acquiescèrent, en chœur.

- Il apprendra ce qui se passe quand je deviens VRAIMENT méchante.

Un ricanement perça dans la nuit alors que Meleoleon partait accomplir son dessein, Sharuk et moi le notre.
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MessageSujet: Re: Danseur et douceur, paronymes d'âmes sœurs. [@ Jûro Nodoka]   Danseur et douceur, paronymes d'âmes sœurs. [@ Jûro Nodoka] EmptyMar 20 Déc - 12:06
Plus je m'engouffrais dans les forêts formant l'orée de Kiri, à l'extrémité de l'arêne, plus je comprenais que je venais de lier mon propre sort à cette fille au regard perçant.

Je me déplaçais à une vitesse grandissante, prenant de la distance et réussissant à semer progressivement mon premier adversaire, perdant littéralement de vue les deux autres, pourtant, mon adrénaline ne diminuait pas; comme si un jeu venait de commencer et n'était pas prêt de cesser. Alors, reprenant mes esprits en observant face à moi, je remarquais ce même type qui me chassait depuis tout ce temps. Percutant son buste d'un coup d'épaule en profitant de mon élan pour lui infliger une blessure, je passais à travers en me rendant compte avec désarroi qu'il n'était qu'un clone.

Je continuais ma course, remarquant de temps à autres des silhouettes semblables au partenaire de cette fille, me forçant à changer de direction assez fréquemment. Ainsi, je me déplaçais de lignes droites en lignes droites, dans un chemin qui était savamment orchestré par mon adversaire, à mon insu. Je finissais par remarquer que j'étais comme pris au piège par ce type dont je ne connaissais le nom, frappant du pied une branche d'arbre sur laquelle je m'étais déjà posée. Il était bien le traqueur du groupe.

Je devais trouver un moyen de m'enfuir, mais ce n'était pas chose aisée avec ce type sur le dos. Alors, je décidais de faire passer ses mains autour de mon torse en lui tenant les poignets d'une main afin d'être sûr qu'il ne tombe pas malgré mes acrobaties. Entamant un enchaînement aérien en frappant les branchages d'arbre successivement jusqu'à percuter les clones de front, à la suite de coups furibonds de pieds et de ma main libre. Plus ils disparaissaient, plus je pouvais jurer qu'ils réapparaissaient. Ce n'était pas une ordinaire technique de leurre. Cependant, ces assaut répétés me permettaient de me diriger en ligne droite en direction des portes d'entrée du village qui était mon objectif. Je me devais dans un premier temps de lâcher ce type dans les bras d'un garde pour avoir enfin libre accès à mes mouvements.

Je voyais les portes de Kiri, j'avais mené à bien ma traque. Cependant, un coup vint se loger directement sous mes côtes, me faisant perdre mon souffle lorsque je remarquais l'une des innombrables mimiques de mon adversaire s'immiscer depuis mon angle mort jusque devant moi, me percutant de tout le long de sa jambe. Dans un même mouvement, je percutais le clone pour le faire disparaître et m'effondrais vers l'avant, tombant et roulant jusqu'aux portes du village en lâchant mon protégé qui s'effondrait lui aussi, vivant mais blessé depuis tout ce temps, jusqu'aux pieds d'un garde Kirijin. S'il était sauvé, je ne pouvais que prier que les assauts cessent quelques instants afin que je puisse retrouver mon souffle.

Ce type était faible physiquement, mais son insistance et son harcèlement m'avaient épuisé. Je ne pouvais qu'attendre de récupérer un peu mes esprits puis le revoir afin de lui tordre son joli petit cou.
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