Souffrance
Il ne voyait rien, pourtant, ses paupières étaient grandes ouvertes. Son corps était en feu, mais il s’en moquait. Il voulait simplement parler, glisser quelques mots, mais sa langue et sa gorge semblaient paralysées. Un petit garçon était à genoux à côté de lui, les yeux larmoyants et lui serrait la main aussi fort que possible.
<< Kabashi… Kabashi… Tu dois partir maintenant. Dit-il dans un dernier souffle >>
Le garçon se leva péniblement, essuyant du mieux qu’il le pouvait ses larmes. Une autre personne assistait à la scène, silencieux jusque-là.
<< Tu ferais bien d’écouter ton père gamin. Sinon tu seras le prochain sur ma liste.
- Je ne bougerai pas ! >>
L’homme avança alors avec assurance en direction du gamin.
<< Je ne suis pas un tueur d’enfants. Lui chuchota-t-il >>.
Une main lourde et calleuse vint frapper Kabashi en plein visage. Ce dernier fut projeté sur le côté, mordant lourdement la poussière. La dernière chose que Kabashi entendit fut les pas lourds de l’inconnu s’éloignant de lui.
Quand il reprit conscience, le jeune garçon ressentit une chaleur réconfortante parcourir son corps. Il était allongé dans un lit, un linge chaud et humide recouvrant son front. Il ne ressentait plus de douleur physique. Sa douleur était mentale, le meurtre de son père, l’incompréhension. Il commença à ouvrir doucement ses paupières. Essayant de se mouvoir comme il le pouvait. Une main vint se poser sur son visage, douce comme une brise d’été et rassurante.
<< Kabashi… Reposes-toi mon garçon, tu es sain et sauf maintenant. >>
Kabashi se posait beaucoup de questions, pourquoi son père avait-il été tué dans ces circonstances, si soudainement et avec une telle violence.
<< Kabashi. Elle marque une pause. Ton père n’a jamais été très bavard sur son passé, mais je sais qu’il était devenu un homme bon. Je savais à quoi m’attendre. Je l’aimai, et je prendrais soin de toi, le plus longtemps possible. >>
Les années passèrent, la vie de Kabashi sembla reprendre son cours normal, malgré la perte de son père. Sa mère l’éleva du mieux qu’elle le put, Kabashi présentait des prédispositions aux sciences et aux mathématiques, il passait son ton à lire, enfermer, il n’avait pas ou peu d’amis. Alors qu’il était encore aux portes de l’adolescence, le monde bascula. Déjà instable, le pays devint une véritable poudrière prête à imploser.
Meurtre
Kabashi et sa mère vivaient dans le Pays du Feu, à la frontière du Pays du Sable. Très rapidement le conflit se propagea dans la région, apportant destruction et violence. Kabashi ne savait pas se battre, ni sa mère. Il connaissait le pouvoir du chakra, mais rien de plus que quelques tours de passepasse sans grande utilité. Lorsque les premiers soldats arrivèrent, sa mère et lui prirent la route vers le Sud, afin de fuir les combats.