Ai  & Kosei
       Mission 2 : Chasse au trésor

     
Comme chaque matin, l’adolescent de 14 ans se réveillait assez tard. Libéré des entraînements intensifs que lui enseignaient ses professeurs à la capitale de Yuki no Kuni depuis qu’il était à Kiri, il se permettait de se lever à l’heure qu’il voulait. C’était en quelque sorte son petit plaisir à lui. La vie à Kiri était certes loin de la vie qu’il avait rêvée, mais ce n’était pas non plus aussi négatif que ce à quoi il avait pu s’attendre. Certes, la mission qu’il avait eue quelques semaines auparavant auprès d’une personne dépressive l’avait sacrément agacé, mais cela restait loin de l’ambiance terrible qu’on accordait à ce village. Et jusqu’ici, il avait été relativement épargné par les missions de type combat.

Au final, le seul véritable combat qu’il aura mené, ça aurait été lors de sa mission test pour intégrer le village. C’est pourquoi pour ne pas trop perdre en mouvement, chaque matin, il sortait ses patins pour aller patiner un peu. Enfin, “matin” était un bien grand mot. Il était plutôt 15h à l’heure où Ai sortait de chez lui pour s’entraîner. Son entraînement était relativement simple, il se contentait d’envoyer des pics de glace par endroit, ou de créer des boucliers à coups de dérapages. Patiner en ville était quelque chose qui l'énervait au début, lui qui était attaché au calme de son petit village, mais avec le temps, il commençait presque à s’amuser à slalomer entre les gens qui s’étonnent de voir un garçon faire du patin à glace sur… Un sol normal. Il se retenait cependant de faire des sauts, ou des techniques de zone, ne voulant pas prendre le risque de blesser quelqu’un.

En réalité, il n’aurait absolument aucun remords à faire mal à des gens sans faire exprès, mais il ne voulait surtout pas se retrouver à devoir se justifier, ce qui pour lui était une perte de temps et d’énergie considérable, temps qu’il pourrait consacrer à des activités tout à fait ludiques comme dormir sur un fauteuil, dormir dans son lit, ou dormir dans son canapé. C’est pourquoi, afin de maintenir un niveau d’activité digne de celui de son compagnon à quatre pattes et à moustaches, il préférait éviter. En plus, cela pourrait lui faire prendre du retard sur la pâtée de Fuji, ce qui n’était même pas envisageable pour le jeune ninja.

Il rentra alors chez lui, où l’attendait une missive venant directement du bureau de la Mizukage. Il la posa sur la table, avant de se rendre à la salle de bains pour laver… Ses patins. Parce que oui, ses patins étant ce qui était le plus important pour lui, avec son chat, il était absolument impensable de faire attendre leur entretien. Et c’est vingt minutes plus tard qu’il se rendit donc chez la Mizukage, après avoir posé ses patins sur le rebord de la fenêtre pour les faire sécher, et après avoir lu le message indiquant qu’il y avait une mission. Mizukage qui n’était pas dans son bureau. Ce n’est qu’une dizaine de minutes plus tard qu’elle apparaissait, avant de faire entrer le garçon pour lui donner un ordre de mission.

Cette femme avait un charisme naturel, et une prestance qui intimidait Ai, d’ordinaire insolent et cru dans ses paroles. Elle lui donnait l’impression parfois de ne pas être humaine. Tout dans sa personne dégageait une pression sur le jeune blondinet, qui ne se permettait pas de broncher, bien que la lecture de la mission lui donnât envie de retourner se coucher. Faire la chasse aux objets perdus ne lui donnait pas vraiment envie, mais le regard d’Uchiha Irina ne lui permettait pas le moindre geste de protestation.

- Bien, Mizukage. Je ferais de mon mieux pour retrouver ces objets.

Elle lui indiquait ensuite qu’il ne serait pas seul sur cette mission, et qu’il avait avant tout la tâche d’aller chercher chez lui le garçon qui devrait faire la mission avec lui. Un certain Johai Kosei. Ce qu’il fit. Il sortit donc du bureau de la dirigeante de Kiri, avant d’arpenter les rues des quartiers résidentiels du village de la brume, jusqu’à l’adresse qu’on lui avait indiquée. Où il toqua. Une fois. Puis deux. Puis voyant que la porte était ouverte, il l’ouvra, avec son air aimable légendaire*.

- Eh, il y a quelqu’un ?



*son air aimable légendaire : c’est-à-dire un air tout à fait antipathique.

Ordre de mission:

       

BY .SOULMATES